Cet hiver, la France a connu une crise de l'énergie, avec une hausse des tarifs du gaz et de l'électricité. Des coupures électriques ponctuelles étaient même prévues pour faire face à des pics de consommation. Le gouvernement a appelé à la sobriété énergétique. C'est dans ce contexte, que le collège a décidé de participer à l'effort commun, en agissant sur sa consommation électrique et en luttant contre le changement climatique.

I - Agir sur la consommation d'énergie du collège

1 - Le diagnostic

Afin d'évaluer la consommation énergétique du collège, les éco-délégués ont réalisé des mesures sur la consommation énergétique des principaux appareils électriques du collège en utilisant des wattmètres.

Les factures d'électricité ont aussi étaient étudiées.

Suite au diagnostic, il est ressorti que les appareils les plus utilisés dans l'établissement sont les ordinateurs, les vidéoprojecteurs, les tablettes, les appareils de sciences (chauffe ballon, microscopes etc..). L'éclairage joue aussi un rôle très important dans la consommation électrique.

Les élèves ont pu constater que :

• ce sont les vidéoprojecteurs qui consomment le plus d'énergie.
• les PC fixes consomment plus que les ordinateurs portables.
• les appareils en veille ont une consommation électrique non négligeable.
• pour un écran, plus sa taille est grande, plus il consomme d'électricité.
• la luminosité d'un écran joue sur sa consommation électrique.
• ce sont les ampoules LED qui consomment le moins d'énergie.
• les projecteurs halogènes sont très énergivores.

Voir le bilan des mesures de consommation électriques

2 - Le plan d'action

• Adopter les bons gestes

Suite au diagnostic, voici ce qui a été préconisé :

Vidéoprojecteurs : ne pas les laisser allumés en permanence, ne pas les mettre en veille la nuit mais les éteindre en coupant l'alimentation à l'aide de l'interrupteur mural.

Ordinateurs : privilégier l'usage des PC portables, ne pas laisser les appareil en mode veille (instinction automatique du réseau à 18h30), diminuer la luminosité des écrans et privilégier les petits écrans.

Eclairage : remplacer les ampoules halogènes par des ampoule LED quand cela est possible. Limiter l'éclairage de la cour éclairée avec de gros spots halogènes.

• Organisation d'une journée sans écran

Le collège a organisé une journée sans écran : le mardi 21/03/2023. Il s’agissait d’un défi : serez-vous capable de vous passer totalement d’écran pendant 24h ?

Ce jour-là, l’utilisation des smartphones, des tablettes, des ordinateurs, des TV, des vidéoprojecteurs, des consoles de jeux était à proscrire du levé au couché.

L’objectif de ce défi était double :

Faire des économies d’énergie :

Les appareils numériques avec écrans sont de plus en plus nombreux dans l'établissement et certains d’entre eux ont une consommation électrique non négligeable même en mode veille. Ne pas les utiliser constitue donc une économie potentiielle.

Faire prendre conscience de la dépendance aux écrans : 

Un adolescent de 11-14 ans passe actuellement en moyenne 8:23 heures par jour sur un écran. Cela passe à 10:19 heures pour les 15-17 ans (étude Ipsos pour l’Unaf, juillet 2021 http://www.surexpositionecrans.org/wp-content/uploads/2022/03/Etude_OPEN_UNAF_IPSOS_Parents_enfants_numerique.pdf ). Il est important que tout le monde s'en rendre compte car il y a des impacts importants sur la santé et la sociabilisation.

Aussi, tous les élèves, parents, enseignants et personnels étaient invités à participer à cette journée sans écran (affiches des éco-délégués)

3 - Le bilan

• Des économies potentielles

A partir des mesures réalisées par les éco-délégués nous avons calculés les économies pouvant être réaliser si aucun écran n'est utilisé pendant la journée de classe.

Total : 41.5 Kw.h à économiser soit l’équivalent de 41 jours d’éclairage basse consommation d’une maison ou de 80 km parcourus en Smart électrique.

• Une bonne participation

Afin d'évaluer l'efficacité de la journée sans écran, un sondage a été réalisé auprès des élèves et des enseignants.

Il ressort que l'action a globalement été suivie même si ce n'est parfois que partiellement. Voir tous les résultats du sondages

II - Lutter contre le changement climatique et les inégalités internationales

Cette année encore, dans le cadre de notre partenariat avec le Sénégal, les élèves des classes de 4e échangent avec des élèves sénégalais du lycée de Kounoune, dans la banlieue de Dakar, du collège de Ranérou, dans la réserve du Ferlo et du collège de Khombole à 100 km de Dakar.

Objectifs :

- Faire échanger des élèves français et sénégalais sur des thématiques en lien avec la lutte contre le réchauffement climatique global notamment avec la réalisation de la grande muraille verte africaine.

- S’ouvrir au monde en découvrant et en respectant d’autres cultures dans un esprit de tolérance, d’entraide et de partage.

1 - Le diagnostic

• Des phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents.

En novembre, un professeur de SVT du Sénégal est venu partager avec les éco-délégués et les élèves de 4e son constat sur le changement climatique dans son pays. Comme en France, les épisodes météo extrêmes sont de plus en fréquents avec des périodes de pluies plus courtes mais plus violentes et donc des inondations, et des périodes de sécheresse importantes avec des températures élevées qui nuisent aux cultures mais aussi aux apprentissages dans les écoles. En savoir plus

Tous les élèves de 4e ont réalisé des vidéo-reportages sur les phénomènes extrêmes qu’a vécue la France à l’été 2022 (incendie, tempête, inondations, invasion de moustiques…) pour faire prendre conscience à tout le collège de l’accélération du changement climatique. Ces vidéos ont été partagées avec nos partenaires sénégalais.

2 - Le plan d'action

• Organisation d'un cross solidaire pour participer financièrement à la construction de cases bioclimatiques au Sénégal afin d'y installer une école maternelle

Le 14 avril, le collège a organisé un cross solidaire avec tous les élèves de 4e et de 3e afin de récolter des fonds pour la construction de cases bioclimatiques à Khombole.

Les élèves devaient effectuer des tours sur un parcours défini. Des parrains leur ont versé une somme d'argent pour chaque tour effectué. En savoir plus

• Des cases tempérées pour les élèves de maternelle

Au Sénégal, à l'entrée à l'école primaire, les enfants doivent absolument maitriser le français.

Afin que les enfants de la petite section à la grande section, puissent apprendre le français dans des conditions de température raisonnables (il n'est pas rare qu'il fasse jusqu'à 40°C à l'intérieur), des cases bioclimatiques sont en train d'être construites à Khombole. Une façon de lutter contre les effets du changement climatique et de favoriser l'apprentissage des jeunes.

• Connaitre et partager d'autres cultures

Après le cross, tous les élèves étaient invités à participer à un moment festif autour de la culture sénégalaise. Un musicien et une exposition d'art africain ont permis à nos élèves de mieux connaitre cette culture et ses traditions.

3 - Bilan de l'action

Grâce aux parrains du cross solidaire, le montant des promesses de dons s'élève à 3304.49. La somme récoltée sera entièrement  reversée à l'association JAPALLE Occitanie/Sénégal qui encadre le projet.

4 - Etablir des liens avec les disciplines, communiquer et fédérer

Avant le cross, une action de sensibilisation a été menée par le professeur d'EPS et par l'association JAPALLE Occitanie/Sénégal qui intervenue auprès des élèves. Un livret de parrainage leur a été remis et des vidéos diffusées.

En SVT le professeur a travaillé avec la professeure documentaliste sur les effets du changement climatique et les solutions concrètes pouvant être mise en oeuvres pour s'en préserver.

En français, ce sont la recherches documentaire, le tri de l’information et le reportage qui été abordés.

En histoire/géographie, les élèves des classes de 5e ont travaillé sur les inégalités de territoire et la solidarité internationale.